Après avoir consacré ma thèse à l’articulation entre pratique de l’espace et forme architecturale au travers de l’architecture des temples maçonniques, en revisitant les notions de type et de modèle, et en proposant les notions de concrétion formelle et de tropisme des modèles, je poursuis ma réflexion sur ces thématiques dans le cadre du mémoire inédit pour l’HDR (Habilitation à Diriger les Recherches) provisoirement intitulé Érotique de l’architecture : spatialité, corporalité, sexualité, sacralité.

La recherche s’appuie sur un séminaire mené à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Malaquais depuis quatre ans. Elle cherche à décrire l’articulation entre la discipline architecturale et la sexualité, qui reste un point d’ombre dans le corpus de la recherche architecturale. Il s’agira aussi bien de s’intéresser au processus de projet et du rôle joué par la libido dans la conception architecturale, ou, à l’opposé, aux édifices consacrés aux pratiques sexuelles, en passant par les réflexions autour du caractère genré – ou non – des formes architecturales.

S’agissant d’une recherche en architecture, il s’agira de travailler sur le corpus tel qu’il est défini dans le cadre de l’histoire – y compris contemporaine – de l’architecture. Comme souvent dans la production de la théorie de l’architecture, il s’agira de convoquer aussi bien les méthodes d’analyse architecturale que les grilles d’analyse critique importées des disciplines connexes : sociologie, anthropologie, histoire, mais également iconographie et psychanalyse