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Construire des mondes, murmurer l'architecture

12 Avril 2018

ENSAPVS, amphi 180

Reanissance_italienne_et_architecture_du

La planète s'urbanise de façon galopante : en 1800, il y avait 2% d’urbains, en 2010 il y en avait 50% et on en prévoit 60% en 2030. En 1960, il y avait deux mégapoles de plus de 10 millions d'habitants (New York et Tokyo), en 2030 il y en aura 41 dont plus de la moitié en Asie. Parallèlement à la mondialisation, dont les espaces se contractent et rapprochent, dont le temps s'accélère et éloigne, de nouveaux schémas, de nouvelles stratégies, de nouveaux modes de gestion de l'urbain apparaissent. Comment rendre intelligibles, pertinents et efficaces ces différents modèles de la ville contemporaine ? Sommes-nous véritablement en train de bâtir un seul et même monde global, partout et pour tous ?     Cette urbanisation effrénée a en effet son revers : aujourd'hui, près d’une personne sur sept, la moitié des habitants des villes en développement, vit de façon précaire dans un habitat informel ou spontané. Quelles leçons en tirer ? Les cultures locales, avec leurs propres conceptions, pratiques et représentations de l’espace, remettent souvent en question les modèles globaux, portés par des mouvements économiques, politiques et médiatiques puissants, modèles dont beaucoup restent encore axés sur la fonctionnalité et l'esthétisme au détriment de l'usage ou de l'expérience.     Nous sommes certes devenus plus attentifs à l’intégration, au respect du contexte ou au développement durable, nous réalisons que le lien social nécessite aussi du lien spatial, que tout projet impose de tisser des relations pour insuffler de la qualité urbaine là où elle fait défaut. Mais est-ce suffisant ? Face au temps-horloge de la globalisation, homogène et mesurable, face à l'urbanisation unificatrice et réductrice de l'architecture internationale, face au brouhaha mercantile et à l'agitation arrogante, quels sont les outils de l'architecte et de l'urbaniste pour au contraire ralentir, promouvoir la pluralité, la flexibilité et retrouver l'humilité nécessaire pour construire des mondes et murmurer l'architecture ?     Nabil Beyhum et Léo Legendre (EVCAU),  Caroline Rozenholc (CRH).     L’ailleurs du séminaire  Qu’est-ce qu’un séminaire dans un enseignement d’école d’architecture ? De quoi notre travail depuis une dizaine d’année est-il le nom ? La réponse n’est pas simple car elle interroge un ailleurs géographique et une problématique du local et du global, qui se révèlera vite un voyage aller-retour de l’autre à soi, puis elle interroge un ailleurs de l’enseignement d’architecture par l’organisation d’une parole qui dit, qui circule, qui s’écrit, enfin elle met en parallèle le projet d’architecture et sa réinvention par la recherche, et ce faisant participe à la redéfinition d’un univers pédagogique qui a parfois plus que besoin de s’aérer et en même temps de se renforcer par ces trois « ailleurs ».

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