Séminaire S8 : Culture globale et cultures locales en architecture et en urbanisme
1 Janvier 2018
ENSAPVS
Culture globale et cultures locales en architecture et en urbanisme
Nabil Beyhum, Léo Legendre et Caroline Rozenholc + LaboratoiresCRH et EVCA
Objectifs pédagogiques
Articulé aux recherches menées dans les deux laboratoires de l’école (CRH et EVCAU), ce séminaire a trois objectifs principaux:
Explorer les évolutions des pratiques architecturales et sociales dans le temps long à partir d’une approche critique des pratiques de l’architecture et de l’urbanisme au niveau international et des rythmes des commandes et de production
Permettre à l’étudiant d’affiner sa perception des emboîtements et sauts d’échelles qui caractérisent la mondialisation « par le haut » et « par le bas », mais aussi (lorsque c’est nécessaire) de décentrer son regard à partir d’exemples et de modèles « étrangers
Aider l’étudiant à formuler et à présenter une problématique de recherche et le préparer à rédiger un mémoire de Master en architecture. Le séminaire peut également conduire au PFE recherche.
Contenu
Les phénomènes majeurs de l’économie regroupés sous le vocable de mondialisation touchent de plein fouet les domaines de l’architecture et de l’urbanisme, ne serait-ce que par la circulation des architectes et des urbanistes par l’entremise de concours internationaux ou de commandes sur de grands projets. Ils posent donc–dans le temps long–la question de l’articulation d’une culture globale architecturale et urbaine avec des cultures locales ayant leurs propres conceptions, pratiques et représentations de l’espace. Si la culture globale est sans aucun doute portée par des mouvements médiatiques, politiques et économiques puissants, les cultures locales en remettent cependant souvent en question les modèles; que ce soit par le biais de la vie quotidienne, des systèmes de valeurs, des capacités de résistance ou de subversion des carcans prévus par les architectes etles planificateurs. C'est cette interaction entre local et global que nous évoquerons, d’autant plus intéressante qu’entre modèles «globaux» et«secondaires», entre esthétisme et fonctionnalisme, symbolisme et usages, des complémentarités, des ignorances ou des oppositions se dessinent.Une chose est sûre: nos certitudes sont secouées, y compris dans la prééminence des modèles occidentaux dans l'architecture mondiale, mais aussi dans les processus, stratégies et concepts mis en place pour faire déboucher le projet sur une réalité reproductible dans l’espace et le temps. Il est donc nécessaire de préparer les étudiants à la compréhension des mécanismes de cet espace mondial et de ce marché mondialisé et d’explorer avec eux les nouveaux schémas, nouvelles stratégies et nouveaux modèles de gestion de l’espace urbain à Abou Dhabi, Medellin, Sao Polo, Hong Kong,Singapour ou, plus près de nous, Bilbao et Londres. Comment classer, informer, rendre intelligibles et utilisables ces différents modèles de la ville? Comment saisir les nouvelles façons de gérer, de dire et d’aménager les villes? Quelles leçons tirer de l’habitat informel ou spontané ?