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BOUTROS Nader

Membre-Permanent

Directeur(s) de thèse
Sujet de thèse

Formation

  • Formation

2017            Autodesk certified professional – Revit Architecture

2016            Formation « Découverte du e-learning », Fondation UNIT

2015            Certificat Le Moniteur : Maîtrise d'œuvre et gestion globale de projets BIM

1995            DEA d’automatique et d’informatique, mention XIAO, option conception architecturale, de l’Université Aix-Marseille III, Faculté des sciences et techniques - Stage de recherche au GAMSAU - UMR MAP – ENSA Marseille - Projet de recherche : Interaction graphique (CAO)/non graphique (BDObjet)

1992            Diplôme en génie d’architecture et d’urbanisme de l’université du Caire, Faculté polytechnique – Département d’architecture et d’urbanisme - Projet de fin d’études : Centre culturel à Moscow mention très bien

Enseignement

2015 - Co-directeur du Mastère Spécialisé BIM, coordinateur du module représentation et visualisation, Ecole des Ponts ParisTech / ESTP.

1995 - Enseignant contractuel à l’ENSA Paris Val de Seine, 3 quai Panhard et Levassor, 75013 Paris – Enseignements et vulgarisation du BIM et des outils numériques

               A ce titre :

·        Membre de la commission de la pédagogie et de la recherche (CPR 2016/2017)

·        Membre du comité pédagogique du Mastère Spécialisé BIM, Ecole des Ponts - ParisTech

·        Membre du comité d’orientation de la plateforme des formations BIM, Fondation UNIT

·        Membre de Mediaconstruct, collège « Pédagogie et recherche »

·        Membre du comité scientifique et pédagogique d’EDUBIM

1995 - Membre du laboratoire de recherche EVCAU, ENSA Paris Val de Seine.

Thème de recherche

Projet de recherche 2017-2022 : l’enseignement du BIM

 

Axe 1 : L’enseignement par le projet

REMPLIR UN VASE OU ALLUMER UNE FLAMME

L’évolution rapide et la croissance incessante des connaissances, leur fragmentation en disciplines aujourd’hui obsolètes, l’adaptation continue des concepts conduisent à admettre qu’il est inutile de vouloir fournir donner à un étudiant un bagage initial complet et définitif. Au contraire, il semble utile de fournir des éléments, dont le choix est difficile, favorisant surtout une capacité à apprendre, une aptitude critique qui permettent de s’adapter, de progresser sans cesse.

Le constat est malheureux et heureux en même temps. Pour le BIM nous constatons l’absence de programme éducatif national concerté et évolutif de référence. Cette porte ouverte laisse libre cours à chaque école pour définir le contour disciplinaire qu’elle mettra en application en fonction des volontés individuelles de ses enseignants. Il est important, dans ce contexte, que les enseignants se regroupent et proposent des méthodes et démarches à partager avec leurs collègues des autres écoles[1].

Il sera ainsi souhaité d’atteindre une proposition de méthode pédagogique la plus universelle possible ayant des attendus argumentés: Motivation des étudiants ; Assiduité ; Initiative ; Autonomie ; Apprentissage en profondeur ; Meilleure restitution ; Vision globale de la matière ; Capacité à communiquer ; Capacité à travailler en équipe.

Cette méthode puisera son essence de la difficulté de bâtir des programmes sans parti pris. Ce ne sont plus les programmes qui comptent mais les aptitudes acquises par les étudiants. Il est impossible de tout voir en cours. La compétence principale n’est plus d’accumuler des savoirs mais d’acquérir l’aptitude à construire ses propres savoirs à partir d’une information surabondante et changeante. Ce sont les modalités d’évaluation, la qualité d’examen et les rapports de projet qui conduisent nos étudiants là où nous les attendons. L’enjeu est donc de concevoir un dispositif d’évaluation permettant le développement d’une pensée et d’une action personnelle. L’évaluation doit donner droit à l’erreur mais ne peut laisser de place à la médiocrité.

Axe 2 : La collaboration BIM

BIM fédérateur du numérique et de l’humain

Le BIM, en France, en est encore à ses débuts : Beaucoup d’expérimentations ponctuelles, les bonnes pratiques se confirment peu à peu. Les écoles d’architecture devraient intégrer cette innovation qui impacte le management des structures, le management des compétences, le management des données et le management de la connaissance d’un projet.

Les défis sont majeurs pour le BIM et pour les organisations qui y adhèrent. Il s’agit de processus de management de projet et des données, et même des connaissances. En ingénierie de la construction, les outils ne sont là que pour permettre une bonne gestion de projet à aboutir, et l'on ne peut réduire le BIM à un outil, une technologie.

 Le BIM apporte les moyens de résolution des processus défectueux existants. Le BIM n'offre de plus-value que si l'on diagnostique au préalable la situation actuelle, et que l'on projette avec méthode et anticipation l'intégration du numérique dans tous les métiers de la construction. Le BIM est donc un challenge à tous les niveaux, pour l’étudiant, les groupes de projet, l’acquisition des compétences, les différentes disciplines de l’école et nous devons porter un regard lucide sur ses technologies.

Les clés de réussite dans l’appropriation du BIM sont intrinsèquement liées au juste équilibre entre numérique et humain. Effectivement, rationaliser, définir, décrire, partager et communiquer deviennent des activités quotidiennes des processus collaboratifs BIM.

Comme le précise bien Serge Levan dans son ouvrage « Management et collaboration BIM » et par ses sources, la collaboration BIM remplace l’autonomie par la dépendance, la neutralité de la relation professionnelle par la confrontation, le tout dans une volonté d’organisation reposant sur la communication. La collaboration n’est pas un comportement spontané.

C’est pour cela que la formalisation de la collaboration[2] passe par la description précise de ce qu’entendent les partenaires d’un projet par « collaborer ensemble ». Dans une convention commune (BxP[3] ou BIM PxP[4]), ils décrivent les actions récurrentes suivantes : Identifier les besoins, les traduire en objectifs BIM et les formaliser en processus particulier de cas d’usage BIM. Dépendant de l'évolution des phases du projet, la convention décrit de même les règles de modélisation géométrique et d’organisation de l’information utile en établissant le juste rapport entre le niveau de détail et la qualité/quantité des informations associées (LOD/LOI) en fonction de l'évolution de l'équipe, ce qui impacte les compétences disponibles, les outils utilisés et les moyens mis en place pour y parvenir. Cette structuration du travail par phase, par partenaire et par état d'avancement impacte la communication interne et externe. Le flux d’information et de documentation se voit organisé en états : en cours d’élaboration (WIP), partageable entre les partenaires (SHARED), communicable (PUBLISHED) ou destiné à l’archivage (ARCHIVED).

Ce changement de mentalité, ce partage met en évidence la diversité des hommes, des métiers et des outils associés et implique d’identifier les règles d'interopérabilité et les formes de restitution des informations. Nous constatons que ces évolutions impactent et s’inspirent des évolutions technologiques de la gestion de l’information. Nous participons aujourd’hui à un changement de paradigme qui amène la séparation entre outils, données et formes de restitution dans un univers interconnecté (Cloud Computing) permettant le travail synchrone ou asynchrone des partenaires associés à un projet.

Axe 3 : L’enseignement à distance

Si l’enseignement classique a toute sa place encore aujourd’hui, l’évolution des technologies de l’information et des techniques d’enseignement à distance permettent d’imaginer un contexte hybride d’apprentissage favorisant l’accès guidé à l’information utile dans le cadre d’un cursus.

L’évolution des réseaux mobiles rend l’accessibilité de l’information quasi instantanée à tout instant. Les outils deviennent de plus en plus simples et intuitifs pour organiser des RDV synchrones entre pairs ou entre étudiants et enseignants permettant de se voir, de s’entendre et de partager les écrans. L’enseignement des outils passe par des modules vidéos, des tutoriaux et des exercices en ligne permettant le temps du présentiel pour des activités d’accompagnement des projets, de conseil personnalisé et de concertation en groupe.

Axe 4 : L’enseignement à distance

La réalité de la collaboration BIM est le travail à distance. Il est rare de trouver des plateaux projets qui impliquent la présence simultanée et permanente de l’ensemble des acteurs d’une phase du projet (programmation, conception, réalisation, exploitation, maintenance).

Travailler à distance nécessite une discipline et une exigence de clarté afin que ses partenaires puissent comprendre le travail fourni sans ambiguïté.

 

[1] Les ENSA avec le soutien du ministère de la culture et de la communication ont instauré les assises du BIM et espèrent s’organiser en réseau courant 2017. Les assises du BIM sont une série de quatre séminaires sur l’enseignement du BIM dans les écoles d’architecture (ENSA Paris Val de Seine, Marseille et Toulouse en

2016 et séminaire conclusif à Paris Malaquais le 16 mai 2017)

[2] un processus structuré et récursif selon lequel deux ou plusieurs individus travaillent ensemble pour atteindre un objectif commun en partageant des savoirs, en apprenant et en construisant du consensus [InPro2010].

[3] BIM execution plan – https://www.designingbuildings.co.uk/wiki/BIM_execution_plan_BEP

[4] BIM Project Execution Plan [PENNSTATE NBIMS]

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