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HAMMOUDI Toufik

Membre Permanent

Directeur(s) de thèse
Sujet de thèse

Formation

1995 DEA, Philosophie (Paris I La Sorbonne, option: philosophie de l’art)

CEAA, Théorie et Esthétique de l'ARCHITECTURE (Ecole d'Architecture de Paris-Villemin)

1994/97 Auditeur libre au cours d’histoire des sciences de M. Serres, (Paris I, La Sorbonne)

1994 Architecte DPLG, Diplômé de l’EAG (Ecole d’Architecture de Grenoble)

 

Membre associé au laboratoire EVCAU depuis le mois de juin 2016

Thème de recherche

CARtographies des DYnamiques Patrimoniales et Culturelles

Mediation et valorisation numériques des patrimoines

 

Mots clés associés au projet:

Cartographie, Dynamique patrimoniale, Data-driven, e-citoyenneté, Smart city

 

Alors que l'on réclame de plus en plus d’adaptabilité voir de “résilience” à la ville, de gestion économe et de recyclage urbain, la question de l’évaluation de la ressource patrimoniale du territore (A. Riegl) ou de l’ensemble des composantes du territoire (R. Magnaghi) apparaît comme incontournable à l'ère du développement durable.

 

Si l'apparition de multiples initiatives d'observatoires territoriaux (Observatoire des territoires -Datar-, Observatoires métropolitains adossés aux agences d'urbanisme, Observatoires thématiques, etc.) semble aller dans ce sens, leur approche statistique et surtout la sectorisation opérée entre les problématiques en limitent grandement la portée descriptive. Malgré un contexte technologique favorable pour une captation variée et individuée des données concernant les pratiques urbaines contemporaines (C. Ratti), les dynamiques de labélisation patrimoniale restent inchangées quel qu’en soit l'échelle (de l'Unesco aux services de l’état en passant par le centre des monuments nationaux).

 

Avec un modèle essentiellement manichéenne et exclusif (F. Choay), la labélisation procède avant tout par l’élection d’une matière territoriale (physique ou culturelle) dignes de préservation et dès lors figée une fois pour toute et étanche à toute mutation. Le reste du territoire, a contrario est diagnostiqué sans valeur selon les grilles en vigueur, et est délaissé aux décisions du marché (immobilier en l’occurrence).

 

L’objectif de ce projet est de mettre en place un dispositif théorique d’évaluation comme préalable la mise oeuvre d’observatoire descriptif des dynamiques patrimoniales et culturelles. Ce projet se fonde sur l’appui théorique d’une démarche systématique que nous développons dans ce sens depuis plusieurs années. Par un modèle de classement et d’intégration des données cartographiques, la description du territoire procédera comme révélateur des potentiels de ce bien commun.

 

Si les outils méthodologiques de classement et de croisement offrent un protocole de description de ce bien commun, plus qu'un outil de gestion utilitaire, nous proposons un outil d’analyse et de prospective territoriale innovant et non-orientés, visant une gestion concertée et actualisée dans le territoire. C’est-à-dire, d’une part permettre de voir, comprendre et analyser ses structures multiples (P. Geddes) et d’autre part, échanger autour d’une plateforme collaborative de co-construction du territoire. Il s'agit là d'impliquer l’ensemble des acteurs (certains autrefois exclus des processus décisionnels), d’une manière innovante et unique, visant l’émergence de stratégies urbaines responsables et collectives.

 

Si l’opérabilité de cette étude est hautement dépendant des données disponibles et/ou collectées pour le cas d'étude envisagé, le recours au niveau d’abstraction théorique nous permet d'inscrire cette réflexion dans de futurs développements d'une approche continue du processus d’évaluation.

 

L'objectif est avant tout d'initier la réflexion sur le déplacement d'une valeur-tradition, absolue, vers une valeur-forme (A. Riegl), relative à des dynamiques culturelles dont il s'agit de déterminer, pour chaque entité étudiée, la position dans un ensemble de dynamiques patrimoniales en mouvement, et d'en déduire alors les évolutions potentielles.

 

Cette approche expérimentale, avec toute la complexité qu'elle recèle nous permet d'envisager l'approche morphogénétique (R. Thom, G. Desmarais) du territoire comme une alternative à un cadre culturel et patrimonial normatif qui procède par des décisions arbitraires plus ou moins contextuelles. Son objectif est de proposer des outils d’aide à la décision qui ouvrirons le champ vers une définition collective de règles procédurales transparentes et ré-évaluables, à même d'orienter la genèse de nouvelles formes de services et d’actions.

 

L’originalité du projet tient dans l’aspect intégratif, transdisciplinaire et systémique d’un modèle croisant toutes les composantes des réalités culturelles du territoire étudié. Il répond aux préoccupations de médiation et d’évolution des politiques culturelles dans une optique résolument participative, en prenant en compte la pluralité des usages, sans en faire les simples accessoires d’une gestion plus efficace. Les citoyens deviennent ainsi chacun, acteur responsable du bien commun territorial et de sa transformation.

 

La transdisciplinarité du projet assurant des centres d’intérêts dans les derniers développements de la science de la données, du web sémantique, des bases de données distribuée, dans la modélisation systémique des phénomènes urbains et territoriaux ainsi que dans la visualisation de données géolocalisées nous place à la croisée de champs de recherche et d’expérimentation qui restent encore en friche et dont les explorations combinées pourront donner lieu à des résultats scientifiques de premier plan.

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