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SIMON Gael

Membre Permanent

Directeur(s) de thèse
Sujet de thèse

Formation

Thème de recherche

NOM, Prénom.s SIMON Gaël

Statut au sein du laboratoire : Permanent.e  □Associé.e □Doctorant.e  □Emerite □Retraité.e

Affinité.s avec l’axe / les axes :

□Numérique

□Architecture, santé, Vulnérabilité

Ecologies Projectives Thérapeutiques des Ecoumènes Humains & Systemic Design

Théma

Thème.s de recherche(max 300 signes)

Matériaux et techniques constructives des périodes médiévales et modernes

Organisation spatiale des monastères médiévaux et modernes

Fonctionnement et fabrique des villes moyennes préindustrielles, morphologie urbaine

Numérique/modélisations et les sciences historiques

Mots clefs (max. 5)

Matériaux, Technique constructive, Archéologie du bâti, Histoire de l’espace urbain, modélisation en science historique

Présentation sommaire des recherches en cours (800 mots max ; soit environ 4 500 signes max)

L’archéologue comme l’architecte lorsqu’il intervient sur un site doit pouvoir le comprendre dans toute sa complexité. L’approche archéologique est donc par nature pluridisciplinaire et multiscalaire même si je me suis spécialisé sur le long Moyen Âge du IVe au XIXe s. (Legoff) et sur quatre thématiques.

Technique constructive des périodes préindustrielles

L’intervention sur des sites nombreux et divers, dès lors qu’ils possèdent des maçonneries en élévation ou en sous-sol peut être interrogé sous le prisme des matériaux utilisés et des techniques de construction employées. Mes recherches en cours s’attachent à trois approches :

De nombreux monuments attribués à l’an mil sur la base de texte parfois mal interprété, parfois mensonger, sont aujourd’hui réétudiés d’un point de vue archéologique en ayant recours entre autres aux datations 14C. Il en résulte un vieillissement de ces édifices d’un ou plusieurs siècles, posant de multiples questions tant dans le domaine de l’histoire de la construction que dans celui de l’histoire de l’art faisant s’écrouler les fondements des chronotypologies établies. Plusieurs sites sur lesquels je travaille entrent dans cette problématique et vont faire l’objet d’articles ou d’ouvrages dans les années qui arrivent (Marmoutier, Vendôme, Langeais).

La deuxième approche porte sur le bâti vernaculaire à travers l’inventaire des maisons antérieures au 16es. dans 22 communes de la vallée du Loir. Ces travaux enrichissent considérablement le corpus de ces édifices et permettent de mieux appréhender les techniques de construction de ces périodes. Après une année dévolue aux datations dendrochronologiques, le rapport final est en cours de rédaction et sera présenté au Service Régionale de l’Archéologie de la Région Centre en 2023.

Enfin, très récemment des recherches sur la même thématique constructive viennent de débuter en collaboration avec L. Losserand sur des édifices du XVIIe s. (Saint-Sulpice, Saint-Roch à Paris...) et devraient déboucher sur un projet de recherche déposé au Service Régional de l’Archéologie d’Île-de-France.

Organisation spatiale des monastères préindustriels et leur devenir

Les monastères ont été durant toute la période préindustrielle des laboratoires tant sociaux qu’architecturaux. Ils furent des pionniers dans les différentes branches du domaine des arts et particulièrement dans l’architecture où ils se sont érigés en grands constructeurs. D’ailleurs, jusque tard dans le Moyen Âge, l’architecture religieuse – et plus encore monastique – est le lieu par excellence de l’innovation. Deux ouvrages sont en cours de rédaction, l’un portant sur les résultats de la fouille du site de Marmoutier de ses origines antiques aux tournants de l’an mil et l’autre portant sur l’organisation spatiale du monastère de la Trinité de Vendôme du 11e s. à sa transformation en caserne militaire au 19e s. Ces espaces et architectures quand ils sont en centre-ville ont été, après la Révolution, réutilisés montrant leur capacité à être adapté et transformé à de nouveaux besoins.

Fonctionnement et fabrique des villes intermédiaires préindustrielles

L’étude du fonctionnement et de la fabrique des villes intermédiaires propose une lecture différente du phénomène urbain en montrant toute sa complexité. La ville résulte d’une multitude de temporalités et de spatialités où le temps des acteurs et de leurs projets n’est pas celui des structures. Considérée comme un tout, la ville est un impensé où chacun des acteurs joue sa partition dans ses propres intérêts, aucun n’ayant conscience de produire de l’urbain.

L'analyse des fonctions urbaines dans le temps long cherche à mettre en évidence deux faits majeurs : d’une part, l'importance de l'effet de sources dans la définition des temps de la ville ; d’autre part, une relative stabilité fonctionnelle des villes alors que les changements d'objets de la topographie historique sont incessants.

Il s'agit aussi d'expliquer la forme urbaine comme une adjonction de projets, dans le sens morpho-historique, mais aussi de l'expliquer comme le résultat d'un processus, c’est-à-dire dans le sens des analyses morpho-dynamiques développées par Gérard Chouquer.

L’ensemble de ces analyses sur la forme et la fonction sont synthétisées dans des analyses de chronochorématique urbaine dont l’objectif était de cerner et comparer la trajectoire urbaine et de mettre en évidence des « lois » de production de l’espace (Brunet, Grattaloup).

En plus de mon travail de thèse portant sur le fonctionnement et la fabrique urbaine de la ville de Vendôme entre le 11e et la 18e qui devra être publié, je travaille actuellement au sein du PCR « Blois : ville et territoire ligérien depuis les premières installations humaines jusqu’à nos jours » afin de mener une analyse morphologique du cadastre ancien et de proposer une analyse chrono-chromatique en cours. Mon implication dans ce programme devrait se solder par une contribution à deux ouvrages collectifs.

Numérique/modélisation et les sciences historiques

Cette dernière thématique est transversale à l’ensemble des thématiques précédentes et peut se scinder en 6 sous thèmes :

- l’usage de la photogrammétrie et des scanners 3D pour l’étude du bâti ancien

- la sémantisation architecturale et archéologique des nuages de points 3D permettant d’apporter de l’information sémantique sur un nuage de points.

- la modélisation des espaces urbains anciens à l’aide des SIG ;

- l’explicitation des choix effectués dans la confection de maquettes architecturales de restitution 3D (logicisme de P. Gardin) ;

- l’archivage et l’analyse des processus de production et d’acquisition des données archéologiques de la fouille à la publication en passant par les restitutions 3D (via l’application MEMORIA développée par l’UMR MAP).

- participation aux réflexions qui accompagne la communauté archéologique dans les bonnes pratiques numériques au sein du Consortium MASAplus d’Huma-Num par la promotion des principes FAIR, le déploiement des données archéologiques sur le Linked Open Data, la réutilisation des données de l’archéologie et l’analyse de l’impact de ses travaux sur la communauté archéologique.

Méthodologies et outils de recherche (400 mots max ; soit environ 4 000-2 500 signes max)

La méthodologie employée peu importe l’échelle d’analyse du bâtiment à la ville voire le territoire repose sur le croisement des sources (textuelles, iconographiques, matérielles) à l’aide d’outils de modélisation tels que les SGBD ou SIG. L’analyse de l’existant bâti repose, entre autres, sur l’usage de la photogrammétrie et de la lasergrammétrie.

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